Les abbayes d'Alsace
Abbayes d'Alsace - Abbeys in Alsace







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Une route, dite "route romane" permet de découvrir le patrimoine roman de l'Alsace, avec ses anciennes abbayes et églises. Du Nord au Sud, on trouve :
• L'abbaye Saint Martin de Marmoutier, qui remonte au 6ème siècle, la plus ancienne d’Alsace, et dont la façade rappelle l’architecture carolingienne.
L’abbaye Saint Trophime d'Eschau remonte au 8ème siècle, elle conserve les reliques de Sainte-Sophie surmontées d'une sculpture en bois datant de 1470
L'église Saint-Pierre et Paul de Rosheim date du 12ème siècle, aux volumes imposants en grès jaune, richement sculptés
L’abbaye Saint-Pierre et Paul d’Andlau date du 9ème siècle, et offre les plus riches sculptures romanes d’Alsace, avec une frise de 30 mètres présentant des thèmes épiques et mythologiques.
Le prieuré bénédictin Sainte Foy de Sélestat date du 11ème siècle, avec trois nefs, trois tours et trois absides, selon les plans propres aux abbayes bénédictines.Son décor intérieur présente des chapiteaux cubiques ornés de motifs végétaux.
L'abbaye bénédictine Saint Léger de Murbach date du 8ème siècle. Elle possède une élégante façade décorée, et une galerie aveugle à colonnettes, ornée de sculptures représentant des animaux, des visages et des figures géométriques.
L'église Saint Léger de Guebwiller, est d'un style roman tardif rhénan. Elle mêle des influences de Bourgogne, de Lombardie et de Suisse, avec déjà la présence d'éléments gothiques.
L'abbaye Saints Pierre et Paul d’Ottmarsheim dont la construction a été inspirée par le plan octogonal de la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, et représente l'unique témoignage de l'architecture carolingienne en Alsace.
A côté de ce patrimoine roman, il existe d'autres abbayes fameuses : l'abbaye du Mont Sainte-Odile (Hohenbourg) , L'abbaye d'Ebersmunster, l'église abbatiale de Sainte-Walburge et l'abbaye Notre-Dame d'Œlenberg L'Art Roman en France et en Alsace
- Wikipedia : Abbayes du Bas-Rhin Abbayes du Haut-Rhin

Les abbayes du Bas-Rhin

L'église abbatiale d'Altorf

L'abbaye d'Altorf est fondée vers 970, et consacrée en 974 par l'évêque de Strasbourg et l'abbé de Cluny.
Le maître-autel sera consacré par le pape Léon IX en 1049, alors qu'il y dépose une relique du bras de saint Cyriaque, nouveau patron du lieu.
L'abbaye est pillée par les bourgeois de Strasbourg en 1262. Elle est à nouveau pillée lors de la révolte des Rustauds en 1525.
L'abbaye disparait lors de la Révolution française, ne laissant que l'église abbatiale et la maison de l'abbé.
L'abbatiale conserve de beaux vestiges de l'art roman. Sa façade est de style italien, l'abbatiale possède une triple nef romane, en voûtes d'ogives, édifiée entre 1190 et 1220.
Les murs sont décorés de bandes verticales de faible relief (lésènes) et sont décorés d'une frise de style lombarde.
Au XVIIIe siècle, l'église est transformée dans le style baroque autrichien, avec un mobilier du même style (chaire, orgue Silbermann de 1730, stalles...).
Le chef-d'oeuvre de l'église est le reliquaire de saint Cyriaque (que l'on date vers 1160), et qui est enchâssé dans un buste en bois peint rehaussé de plaques d'argent.
L'église possède d'autre part un baptistère fin XVe, des pierres tombales.
On peut toujours voir l'ancienne maison de l'abbé, du XVIIe siècle, de style renaissance (pignon, portail). Photos

L'église abbatiale d'Andlau

L'abbaye Ste-Richarde d'Andlau fut érigée à partir de 880 par l'épouse de l'empereur Charles le Gros. Elle eut une grande renommée au sein de la chrétienté.
Les filles de familles nobles alsaciennes y étaient éduquées. Au cours de son histoire, l’abbesse d’Andlau fut princesse d’Empire, avec un droit de vote aux Diètes du Saint Empire germanique.
La crypte d'Andlau fut le lieu du plus ancien pélerinage dédié à la Vierge, en Alsace.
Les privilèges ne furent pas remis en cause lorsque l'abbaye passa sous domination française, du temps de Louis XIV.
L'abbaye fut reconstruite deux fois : dans la deuxième moitié du 11e siècle, et en grande partie au 18è siècle.
La Révolution française mit fin à la vie religieuse de l'abbaye.
De nos jours, il ne reste de l'abbaye que les bâtiments du porche, ainsi que son église abbatiale.
L'église elle-même est précédée d'une construction rectangulaire de deux étages à décor roman, surmontée d'une tour à beffroi octogonal.
En ce qui concerne le portail, il est recouvert de bas-reliefs, copie du même groupe que l'on peut voir sur la basilique Saint- Pierre à Rome, ce qui en fait un des chefs-d'oeuvre de l'art roman en Alsace.
A l’extérieur, on peut admirer une frise datée de 1130 à 1140, longue de 30 mètres et d'une hauteur de 60 centimètres.
On y trouve des animaux, des monstres, des combats, des scènes de chasse, des scènes mythologiques et bibliques. La symbolique représentée est celle du mal répandu dans le monde et opposé à la paix du Royaume de Dieu qui est représentée sur le tympan du porche.
Des hauts-reliefs décorent également le mur extérieur. On y voit Ste Richarde, fondatrice de l'abbaye, sortant de celle-ci , pour remettre au Sauveur la charte de la donation d'Andlau .

Abbaye - église Sainte Richarde d'Andlau (Vidéo 5')

L’abbatiale Sainte Foy de Sélestat

L'église prieurale est érigée entre 1152 et 1190, à la place d'un premier édifice, bâti vers 1087.
De cette église ne subsistent que la crypte, et quelques éléments sculptés. L'église a été bâtie dans un style roman qui rappelle celui des églises lorraines et bourguignonnes.
Depuis 1092 et jusque vers 1498, le monastère fut le seul d'Alsace, à être peuplé de moines de culture et de langue françaises (il fut prieuré de l'abbaye de Conques, qui se trouve dans l'Aveyron).
L'église comporte deux clochers ou beffrois, avec deux étages de colonettes. Le premier possède une triple arcature aveugle retombant sur des colonnettes ;
le deuxième possède deux grandes baies géminées avec des richement sculptés, reposant sur trois colonnette dans son centre, et sur deux colonnettes à ses extrémités.
En plus de ses deux tours, l'église possède une "tour lanterne" ou "tour croisée" (parcequ'elle se trouve au-dessus de la croisée du transept), haute de 43 mètres.
La longueur totale de l'église est de 44,20 m, celle du transept de 18,60 m. La largeur des trois nefs est de 14,85 m, la hauteur à la croisée est de 42 m, et la hauteur de la grande nef est de 11,10 m.
Elle subira des changements après qu'en 1615 l'abbaye fut mise à la disposition des jésuites. Ceux-ci vont faire subir aux bâtiments des transformations pour les mettre au goût du style baroque de l'époque. Les bâtiments du prieuré seront remplacés en 1688.
Une école est construite entre 1742 et 1745. Les bâtiments du prieuré vont subir une nouvelle restauration de 1753 à 1757.
Les jésuites devront quitter les lieux en 1765, et les bâtiments serviront successivement de tribunal, de collège, d'école normale d'institutrices de 1872 à 1921, puis de cité administrative.

L'église abbatiale Ste-Foix de Sélestat (Diaporama/slideshow 10'25)

L’abbaye Saint Trophime d'Eschau

L'abbaye fut fondée vers 770 par l'évêque de Strasbourg Remigius, et fut le siège d'une communauté de Bénédictines pendant sept siècles et demi (770-1525).
Le fondateur dédia l'abbatiale à Notre-Dame et à Saint-Trophime et l'abbaye à sainte Sophie qui reçut les reliques de la sainte et de ses trois filles.
L'abbaye devint le centre d'un pélerinage très réputé au XIIe siècle, avec la présence d'un hôpital dédié aux pélerins.
De l'abbaye ne subsiste plus aujourd'hui que l'abbatiale romane, restaurée une première fois à la fin du Xe siècle.
Lors de la Révolution française, les bâtiments conventuels sont vendus aux enchères.
L'abbatiale sera classée aux Monuments Historiques en 1898. De 1958 à 1969, elle subit une importante restauration, avec une réouverture de quelques fenêtres romanes dans la croisée et le transept.
En 1987 est construit un campanile en béton, doté de 6 cloches. En 1991 est installé un système de projecteurs permettant d'illuminer l'église.
En 1995, à la suite de travaux, découverte de deux sarcophages maçonnés de la base d'un autel, d'un terrazzo, d'un dallage en briques, de peinture rouge carmin sur le bas des murs, d'une dalle tombale. Eschau

L'abbaye de Hohenbourg (mont Ste-Odile)

L'abbaye, se situe au sommet du Mont Odile, qui culmine à 764 mètres. Cet endroit connut une succession de forteresses, avant qu'en 700, Sainte Odile ne transforme le château, légué par son père, en abbaye.
Celle-ci subit un premier pillage par les hongrois vers 917-25. A partir de 1045, l'abbaye connut une série d'incendies, dont sa position au milieu de la forêt fut une des causes.
Au cours du XIIe siècle, l'abbaye connut une grande renommée et devint un lieu de pélerinage réputé. vers 1194, Richard Coeur de Lion, libéré de captivité, fait halte à l'abbaye.
L'abbaye connut encore une série d'incendies et de pillages. Le dernier incendie eut lieu en 1681, n'éparngant que les chapelles de la croix et de Saint-Jean ou de Sainte Odile, qui renferment la première, le tombeau d'Aldaric et le second celui de sa fille, sainte Odile, et que l'on peut toujours voir de nos jours.
Les autres bâtiments furent construits plus tardivement. L'église a été construite entre 1687 et 1692. Quant aux autres bâtiments, ils sont de construction plus récente.
De nos jours, les lieux sont à nouveau prisés par le public : on peut séjourner à l'abbaye, y prendre ses repas, on peut y méditer, y organiser des séminaires, parcourir des sentiers de randonnée balisés, et jouir d'une vue magnifique sur la campagne alentour, du haut des 764 mètres du mont.

Le couvent du Mont Sainte-Odile (Vidéo en français 6'10)


L'abbaye d'Ebersmunster

Vers 675, l'abbé-évêque irlandais Déodat installe une communauté de moines sur le domaine donné par le Duc d'Alsace Adalric, père de Sainte Odile.
A l'origine, les moines suivirent la règle de St-Colomban. A la suite du synode d'Aix La Chapelle (817), la règle de St Benoit fut imposée à tous les moines d'occident, et donc à la communauté d'Ebersmunster.
A la date du synode, l'abbaye figure parmi les abbayes impériales (Reichsklöster) relevant directement de l'empereur.
Au XIIe siècle, l'abbaye fut le but d'un pélerinage en l'honneur de St-Nicolas et connut une grande période de prospérité matérielle et de renommée spirituelle.
En 1525, durant les guerre des Rustauds, l'abbaye est occupée et pillée par un groupe de paysans.
En 1632, l'église, l'abbaye et la ville d'Ebersmunster sont incendiés par les troupes Suédoises.
Au XVIIIe siècle, l'abbaye va connaître une nouvelle période de prospérité. De 1725 à 1728 est bâtie l'actuelle église baroque, et sa décoration intérieure sera achevée en 1759.
Son orgue sera réalisé par le célèbre facteur d'orgues Andréas Silbermann.
Sous l a Révolution Française, les biens de l'abbaye sont vendus aux enchères, les moines sont dispersés, et l'abbaye servira à divers usages.
En septembre 1792, la bibliothèque, qui comprenait 9.025 volumes est transportée par 5 péniches jusqu'à Strasbourg pour y être détruite en place publique.
L'église abbatiale devient église paroissiale à la place de l'ancienne église paroissiale (détruite en 1811).
En 1829 , l'abbaye est acquise par les Frères Marianistes qui y installèrent une école normale et un noviciat. Depuis 1889, elle est le siège d'une œuvre éducative des Sœurs de St Joseph de "Saint Marc".

L'abbatiale d'Ebersmunster, extérieur et intérieur (Vidéo 3'35)

L'abbaye de Marmoutier

Cette abbaye bénédictine a été fondée par des moines irlandais, et  date de la fin  du VIe  siècle. Devenue abbaye royale sous les rois mérovingiens, elle sera  richement dotée.  
Après deux incendies, l'abbaye fut reconstruite et consacrée en 971. C'est de cette  époque que date le façade romano-byzantine de l'église.
Pendant le Révolution, les bâtiments conventuels  furent détruits. L'église se trouve en plein  village, sur la place du marché.
L'intérieur de l'église date du XIVe siècle. Le  choeur possède de belles boiseries en chêne sculpté du XIIIe siècle.
A l'intérieur de l'église on trouve l'un des deux seuls orgues Silbermann,  datant de 1710. L'église héberge le "Centre européen de l'orgue".
Une crypte a été mise à jour. On peut y voir les éléments d'une église mérovingienne construite en 724, les soubassements d'un etit autel et les restes des scumptures d'un sarcophage en bois du VIIIe siècle, appelé "monoxylé", et un sarcophage en grès du XIIIe siècle.

L'église abbatiale de Marmoutier (Diaporama/slideshow 10')

L'église abbatiale de Sainte-Walburge de Walbourg

On admet généralement que l'abbaye de Ste-Walburge fut fondée en 1074. Elle fut richement dotée par ses protecteurs et connut une grande prospérité du XIIe au XIIIe siècle.
La marque de sa notoriété est le fait que le père de l'Empereur Frédéric Barberousse s'y fit enterrer en 1147.
Aprés des périodes moins fastes, l'église abbatiale Sainte-Walburge fut entièrement reconstruite entre 1456 et 1462, et dédicacée en 1465.
L'abside possède trois magnifiques vitraux datés de 1461, et le choeur les peintures des Apôtres et des Pères de l'Église, datant de 1465, ainsi qu'un tour eucharistique, réalisé vers 1510.
L'église subit une restauration entre 1862 et 1867.


Vitrail abbatiale Saint-Walburge
Vitrail de la Crucifixion datant de 1461 (Photo Mossot)


Les vitraux de l'abbatiale de Walbourg (Diaporama/slideshow 5')

Abbatiale Saint-Pierre Saint-Paul Neuwiller-lès-Saverne

L'abbatiale se trouve à Neuwiller-lès-Saverne. Sa fondation est atribuée au roi Dagobert, en 660.
C'est une des églises les plus remarquables de Basse-Alsace par la grande diversité de styles qu'elle réunit : roman, roman de transition, gothique, et enfin baroque.
L'église offre aux visiteurs des objets ou décorations de grand qualité : des fonts baptismaux du XIIe siècle, des sculptures en bois du XVe siècle, un orgue Dupont du XVIIIe siècle, ainsi que le reliquaire de saint Adelphe.
Deux chapelles superposées promongent l'église. La vie de St-Adelphe est exposée sur de magnifiques tapisseries de la fin du XVe siècle, accrochées dans la chapelle Saint-Sébastien.

Neuwiller-lès-Saverne abbatiale St Pierre et Paul (Diaporama/slideshow 5'30)

Abbatiale Saint-Pierre Saint-Paul Wissembourg

Dés 661, une abbatiale de Wissembourg est citée. L'église, de style gothique, est la deuxième plus grande église d’Alsace, après la Cathédrale de Strasbourg.
S a construction a été réalisée entre 1262 et 1293, a la place de l'ancienne église dont il reste toujours la tour-clocher construite vers 1074, ce qui en fait l'un de slpus anciens et mieux conservés d'Alsace.
La construction de l'abbatiale ne s'est effectivement terminée qu'au début du XIVe siècle, période nécessaire pour finaliser la nef .
En 1333, la chapelle Saint-Willibrord est ajoutée à l'ancienne sacristie. L'abbaye est sécularisée en collégiale en 1524 au moment où la Réforme protestante.
La flèche de l'église est détruite pendant la guerre de Trente Ans, puis reconstruite en 1667. En 1883, elle est détruite par un incendie, puis reconstruite, telle qu'on la voit actuellement.
L'abbatiale possède un très beau clocher beffroi roman. De belles fresques du XIVe siècle sont visibles dans le transept sud, dont celle de saint Christophe portant le Christ.
A la croisée du transept on trouve un lutsre immense, qui disparut lors de la Révolutionn et fut remplacé par la suite.
L'abside possède des vitraux qui sont parmi les plus anciens d’Alsace. Une magnifique sculpture du Saint-Sépulcre se trouve dans le bas côté droit, sous un baldaquin.
L’église, ancienne abbatiale, possède un cloître gothique du XIVe siècle, qui est resté inachevé.
On peut y voir les dalles funéraires des pères abbés. La chapelle saints Pierre et Paul fut dressée en l’an1022. Livre numérisé : L' Abbaye et la Ville de Wissembourg

L'Abbatiale St Pierre et Paul de Wissembourg (Vidéo 3')

Les abbayes du Haut-Rhin

Abbaye de Murbach

Cette abbaye bénédictine fut fondée en 728 par Saint Pirmin. Financée par le frère du duc d'Alsace, l'abbaye sera visitée par Pépin, roi des Francs, ainsi que par Charlemagne.
On sait qu'en 850 la bibliothèque comprenait 300 manuscrits précieux, ce qui était énorme pour l'époque. L'abbaye va prospérer jusqu'au Xe siècle, où elle va être ravagée par les Hongrois.
L'abbatiale,  édifice d'art roman et rhénan, construite au XIIe siècle prouve que l'abbaye avait retrouvé sa prospérité  à cette époque. 
On trouve au-dessus des arcades une très belle galerie aveugle à colonnettes, richement sculptée de figures humaines et animales. En 1298, les abbés obtiennent le titre de prince et les moines, celui de  chevalier par l'Empereur Frédéric II .
Murbach devient une véritable principauté dont dépendent plusieurs cités, dont Guebwiller.
Appartenant au Saint Empire Romain Germanique, l'abbaye  en est l'une des quatre plus importantes, au  XVIe siècle.
A la suite de la guere de Trente Ans, l'Alsace devient française, ainsi que Murbach (1681). En 1789, les moines s'installent à Guebwiller. L'abbaye de Murbach ayant alors perdu son statut de principauté pour devenir simple chapitre de chanoines.

L'Abbaye de Murbach (Vidéo/diaporama/slideshow 5'50)

Eglise abbatiale de Ottmarsheim

L'abbaye, a été bâtie d'après un plan reprenant celui de la chapelle impériale d'Aix-la-Chapelle, et sur commande d'un parent de la famille des Habsbourg.
Lorsque Léon IX consacra, en 1049, l'Abbaye d'Ottmarsheim, il lui confère une bulle papale stipulant qu'elle est placée sous la seule autorité du Saint-Siège.
Cela générera des conflits entre les Habsbourg et l'Evêque de Bâle.
L'abbaye subira deux incendies par les Bâlois aux 13e et 15e siècles, et un troisième lors de la Guerre de Trente Ans.
Sous la Révolution française, le couvent fut vendu comme bien national. En 1847 les soeurs bénédictines seront de retour à l'abbaye.
Celle-ci subira des restaurations aux 19e et 20e siècles, ainsi qu'un quatrième incendie en 1991.
Depuis octobre 1991, le couvent a retrouvé une douzaine de moines de la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie.
Après les différents incendies qui ont frappé l'église, il ne reste, des mobiliers que contenait l'église, qu'une tribune en bois sculpté provenant de l'abbaye cistercienne de Lucelle. Photos

Eglise ababtialed'Ottmarsheim
Eglise abbatiale d'Ottmarsheim (gravure XIXe)


Léglise abbatiale St-Pierre et St-Paul d'Ottmarsheim (Vidéo en français 10')

Abbaye Notre-Dame d'Œlenberg

L'abbaye fut fondée en 1046, sur une colline (berg), le long d'un cours d'eau (oelen), par la comtesse d’Eguisheim, mère du pape Léon IX, qui consacra l’église en 1049 et y déposa des reliques du martyr Saint-Romain.
L'abbaye jouit d'une grande prospérité au XIIIe siècle, puis ruinée au XIVe siècle, il fallut attendre 1626 et la reprise de l'abbaye par le collège des Jésuites de Fribourg en Brisgau, puis par l’université de cette même ville, en 1774, pour que l'abbaye retrouve sa prospérité.
Comme pour toutes les abbayes, les biens de celle d'Oelenberg furent vendus comme biens nationaux, sous la Révolution.
L'abbaye passa de mains en mains, devint un pensionnat de jeunes filles, jusqu'à ce qu'une congrégation de moines trappistes la reprenne en 1825, rejoints par des soeurs trappistes qui y restèrent jusqu'en 1895.
Dans cette période de prospérité, les moines exploitèrent une ferme, un moulin, une brasserie, une fromagerie, une boulangerie, et une imprimerie.
Malheureusement l'abbaye fut bombardée lors de la première guerre mondiale, et les moines durent se disperser. Elle fut de nouveau bombardée lors de la seconde guerre mondiale, puis relevée de ses ruines.
A part la partie inférieure du chœur de la chapelle du XIIème siècle, le transept de l’ancienne église abbatiale (1486) et sa nef baroque (1755), il ne reste rien des anciens bâtiments.
Au niveau des objets, il reste une croix de procession du XIIème siècle, un grand crucifix du XIVème siècle et deux belles statues de Notre-Dame des XVe et XVIIIe siècles.
L'ancienne église des jésuites conserve deux chapelles. La chapelle Saint-Michel a des voûtes gothiques, et des ouvertures romanes. Trois clefs de voûte y sont conservées avec des armoiries datant notamment de 1486.
La chapelle Saint-Léon conserve dans son chevet des parties du XIIème siècle. On peut y voir des chapiteaux à palmettes.
De nos jours, le monastère dispose d’une importante bibliothèque de plus de cent mille livres.
L'abbaye possède une hotellerie qui lui permet d'accueillir des retraitants pour 8 jours, maximum. La vie monastique s'exerce suivant la règle de Saint-Benoît, avec différentes activités agricoles : jardin potager, verger, culture de blé, de maïs, de pommes de terre.
Un moulin permet de produire de la farine. Il y a également une activité artisanale de production de pâtes alimentaires, de petits gâteaux, cakes, meringues. Les produits sont en vente au magasin du monastère. Abbaye d'Oelenberg Photos

La vie des moines à l'Abbaye d'Oelenberg (Vidéo en français 19'40)

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