Muklhouse
a une population de 108 000 habitants et 247 000 avec son
aire urbaine (113 477 en 2008 et 272 000 avec son aire urbaine
) - Mulhouse est une des 5 sous-Préfectures du haut-Rhin
Mulhouse est la deuxième ville d'Alsace, après
Strasbourg. La ville est traversée par deux rivières
: la
Doller et l'Ill,
affluent du Rhin.
En
1161 , l'empereur Frédéric Barberousse élève Mulhouse
au rang de ville libre de l'Empire, ce qui lui donne
une autonomie quasi totale, la cité ne devant rendre
de comptes qu'à l'empereur lui-même.
En
1197, le fils de Barberousse est désigné
empereur à Mulhouse.
En
1347 nait la République de Mulhouse. Ainsi la
ville fut pendant longtemps une cité-Etat,
la "République de Mulhouse", qui
fit partie de la Décapole,
alliance de dix villes libres alsaciennes, intégrées
au Saint-Empire romain germanique, une ligue fondée
en 1354, et dont Mulhouse se retira en 1515, pour
s'allier à la Confédération
des 13 cantons suisses.
La
première République, sur ce qui sera
plus tard le territoire de la France, n'a donc pas
été instituée à Paris,
mais a existé 500 ans auparavant à Mulhouse
!
En
1648, le traité de Westphalie
donne à la France le sud de l'Alsace. Strasbourg
sera annexée à la France en 1697. De
son côté, La République de Mulhouse conserve
son statut de ville indépendante.
A
partir de 1746, des entrepreneurs mulhousiens se lancent
de manière précoce dans l'ère industrielle avec l'ouverture
de la première manufacture d'indienne.
Jean-Henri
Dollfus et deux associés ouvrent la première
manufacture d'impression de tissus.
En
1798, la république de Mulhouse adhère
aux idées révolutionnaires, et est rattachée
à la France.
Elle
devient allemande, après la défaite
de 1870, et est enfin récupérée
par la France en 1918.
La
destinée de Mulhouse, le "Manchester français"
sera intimement liée à celle du textile.
2009
marquera la fin du destin textile de la ville, avec
la fermeture des usines DMC.
Mulhouse
a su prendre le virage des nouvelles technologies,
elle est le siège du consortium Rhénatic
regroupant 100 entreprises alsaciennes dans le domaine
des nouvelles technologies.
Muhouse
est aussi un pôle touristique important, avec
ses monuments, ses maisons traditionnelles au caché
typique de l'Alsace.
Mulhouse
est considérée comme étant «
la capitale européenne des musées techniques ». Elle
possède le plus grand musée de l'automobile du monde
: la Cité
de l'automobile qui offre aux visiteurs la célèbre
collection des frères Schlumpf.
Deux
autres musées sont les plus importants d'Europe
: le Musée EDF Electropolis,
consacré à l'énergie électrique, et la Cité
du train, musée ferroviaire européen.
D'autre
part, on a conservé à Mulhouse l'art
de l'impression, avec des papiers peints réputés,
que l'on retrouve jusque dans les bureaux de la Maison
Blanche, à Washington. La ville possède
un parc zoologique.
Autres
pages sur Mulhouse - Other pages about the city
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L'hotel
de ville est le plus beau monument de Mulhouse. Le bâtiment
actuel date de 1553, il fut construit à la place
du précédent, datant de 1431-32, mais détruit
par un incendie en 1551. Il a été bâti
dans le style de la Renaissance rhénane, d'un seul étage,
avec une haute toiture recouverte de tuiles vernissées,
de différentes couleurs, avec deux pignons à volutes,
et des fenêtres tripartites... Les façades sont recouvertes
d'une couleur rouge-or. C'est en 1698 que la façade
fut recouverte de figures allégoriques d'après des gravures
de Henric Golrzius. Cette peinture fut renouvelée
plusieurs fois, en 1779, en 1846, en 1903, avec des changements
apportés aux figures. Le second étage du bâtiment
n'a été construit qu'entre 1778 et 1779, avec le rehaussement
des pignons. La partie centrale comporte un perron, surmonté
par un campanile du XIXe siècle surmonté d'une
girouette, avec une porte en ogive au-dessus de laquelle
se trouvent les armoiries de la ville. Une horloge datant
de 1887 orne le fronton. A l'intérieur, on peut voir
deux cloches, dont l'une date de 1601. Différents
services de la mairie se trouvent au rez-de-chaussée.
Au premier étage, on trouve un hall et deux salle,
l'une petite, l'autre, la grande salle du Conseil, éclairée
par des fenêtres à doubles meneaux . Les fenêtres
sont décorées de vitraux des XVIe et XVIIe
siècles. Les figures rappellent les alliances de la cité
avec les cantons de Soleure et de Berne, avec le roi de
France Henri IV, représentent les armes de Bâle,
de Mulhouse et de l'Empire, ainsi qu'une vue de la ville
en 1642. Des colonnes cannelées, à base carrée
et au sommet enjolivé de chapiteaux à fleurs d'acanthes,
sont alignées entre les fenêtres. Des caissons
de bois de chêne, de formes différentes, tapissent
le plafond. Des peintures murales, datant de 1682, et restaurées
en 1814, figurent les écussons des Treize-Cantons,
ainsi qu'une scène représentant la conjuration
de Rutli (événement fondateur des cantons
suises 1307). Des tableaux représentant les bourgmestres
de la ville depuis 1347 jusqu'à nos jours, tapissent les
murs. Un poêle monumental en faïence décorée, à été
offert à la ville en 1884 par le maire Jean Mieg-Koechlin.
Le bâtiment abrite également le musée
historique de la ville.
Façade
principale de l'hôtel de ville, ornée d'allégories
représentant les qualités que la ville attend
de ses citoyens : la charité, la tampérance....
On peut apercevoir les emblèmes forestiers de la
ville, ours et hache et son blason, la roue de moulin.
Sur
la façade orientale de l'Hôtel de ville figure cette
peinture murale représentant le klapperstein
Ce
masque de pierre était accroché au cou des personnes condamnées
pour médisance. Assise sur un âne, la médisante
devait faire le tour de la ville en subissant les quolibets
des passants. Le masque pèse plus de 12 kg.
Le
Musée historique de Mulhouse renferme également
de très beaux manuscrits enluminés, tels celui-ci,
écrit en langue allemande et peint aux armes des familles
évoquées dans le manuscrit.
Le
8 août 1914, les troupes françaises du général
Louis Bonneau entrent à Mulhouse. Les troupes allemandes
se replient mais contrent-attaquent le lendemain, et reprennent
la ville aux français, après une violente
bataille qui se prolongea toute la nuit.
Mulhouse
a été l'un des grands centres textile
de la France.
La
mode du textile imprimé a été
lancée avec les "indiennes", étoffes
imprimées, importées de ce qu'on appelait
à l'époque "les Indes".
C'est
à la fin du du XVe siècle que sont mentionnées
les premières importations de cotonnades
indiennes en Europe.
En
France, c'est au XVIIe siècle, avec la création
des Compagnies des Indes, que l'engouement pour
ces tissus à la fois légers, lavables, solides
et ornés de motifs éxotiques, va connaître
son essor.
De
1686 à 1759, l'importation, le commerce et
la fabrication des cotonnades peintes et imprimées,
sont prohibés, sous la pression des puissantes
corporations de lainiers et soyeux.
La
fin de la prohibition va entraîner l'apparition
de manufactures, avec plusieurs pôles : Paris
et l’Ile-de-France, avec Jouy-en-Josas ; la Normandie
avec Rouen et Bolbec ; Nantes et le Val de Loire
; le Bordelais ; la Provence avec Orange ; l’Alsace
avec Mulhouse.
Au
XIXe siècle, un mouvement de concentration
va s'opérer, pour ne plus laisser que deux
places dans la fabrication d'indiennes : Rouen et
l'Angleterre pour les moyen et bas de gamme; et
le haut Rhien et Mulhouse pour le haut de gamme.
Deux
grandes entreprises symbolisent l'importance du
secteur textile à Mulhouse : Dollfuss-Mieg
(DMC) pour les textiles et le fil et Schlumberger
pour les machines textiles.
En
1746, devançant la fin de l'interdiction
de produire des cotonnades, Jean-Henri Dollfus fonde
une co-entreprise avec deux autres jeunes entrepreneurs
Jean-Jacques Schmalzer et Samuel Koechlin, et ils
deviennent les pionniers en Europe de la fabrication
industrielle des imprimés indiens peints à la main.
Leurs
tissus seront vendus dans une grande partie du monde.
L'entreprise va croître et se développer.
En 1961, elle fusionne avec Thiriez et Cartier Bresson.
A cette époque, le groupe compte 30 000 salariés.
Mais
le déclin n'est pas loin, les chocs pétroliers,
la concurrence asiatique, vont plonger le secteur
textile dans le marasme. De 10 000 salariés en 1998,
le groupe en comptera dans les 1 200 en 2008, date
d'un dépôt de bilan.
En
2009, la liquidation judiciaire sera prononcée.
La vie de Dollfuss-Mieg retrace bien l'évolution
de l'industrie textile à Mulhouse. Thiriez:
histoire
de DMC
Usine
DMC à Mulhouse, en 1822
Tours
de séchage des manufactures d’indiennes à
Mulhouse
Vue
de la Porte Jeune à Mulhouse et de l'usine Schlumberger
- litho de G. Engelmann 1822-25
Si
l'industrie textile a disparue de Mulhouse, la tradition
de l'impression s'est perpétuée à
travers l'impression sur papier. Les lais de papier permettent
de réaliser de grandes compositions. Ainsi les
séries limitées de papier dits "indiens"gravés,
puis peints à la main, s'exportent dans le monde
entier, et l'on retrouve des planches originales sur les
murs de la Maison Blanche ! Le fondateur de ce travail
sur impressions, à Mulhouse, fut Jean Zuber (1773
- 1852)
Exemple
de planche de papier éditée à Mulhouse
Exemple
de planche de papier éditée à Mulhouse
Exemple
de composition "indienne"
Exemple
de composition "indienne"
Planches
de papier peint de Mulhouse sur les murs de la Maison
Blanche (Obama, M. "ligne rouge" !)
Planches
de papier peint de Mulhouse sur les murs de la Maison
Blanche